L’été au jardin
En cet été flambant j’ai l’esprit qui frétille,
Existe-t-il sur terre un endroit plus discret
Que mon tendre univers, et son jardin secret,
Où je guette l’oiseau qui chante et qui sautille ?
Du matin jusqu’au soir, quand l’étoile scintille,
Tout un monde animal, affable et guilleret,
Calme son engouement à l’ombre d’un guéret,
A l’heure où le soleil embrase la myrtille.
Je suis reine d’un lieu modeste et bien charmant,
Ma fortune est cet or qui brille au firmament,
Et ma dame d’atours a le parfum des roses !
Dès que Nyx apparaît en robe de satin,
Les heures à venir ne sont jamais moroses,
Mon sommeil est plus doux qu’un sourire enfantin !
Annie