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Le Mouwachach : D’amour et de tendresse.

Grande est ma joie d’avoir partagé ma  plume avec celle de mon amie Marlène ! Je vous invite, si ce n’est déjà fait, à découvrir son site magnifique :  Poèmes de ma Vie 

D’amour et de tendresse

Le bonheur d’être en vie est-il assez présent
Pour égayer le ciel de chaque jour qui passe,
Mais comment s’affranchir d’un monde malfaisant,
Si ce n’est calfeutré dans notre carapace ?

Des générations d’esprits présomptueux,
Traverses du progrès, sont partout aux commandes,
Tandis que l’avenir, aux flots tumultueux,
Taxe notre univers des plus lourdes amendes !
Alors si nous voulons offrir à nos enfants,
Puis à leurs chérubins, des matins triomphants,
Gavons-les de beauté, d’amour et de tendresse
Devant l’arbre, l’oiseau, la fleur, le papillon,
Quand des derniers printemps tinte le carillon,
Il faut cultiver mieux du Brésil jusqu’en Grèce !

Prouvons-leur qu’un bienfait sera plus complaisant
Que la haine de tout quand plane le rapace.
Les élans de bonté, le mal contrefaisant,
Sont nos maîtres atouts pour rogner son espace.

Si l’accent était mis sur le respectueux,
Nul n’aurait plus besoin d’user de réprimandes.
En enclenchant ainsi ce cercle vertueux
Dont nous avons besoin, serions-nous trop gourmandes ?

Marlène et Annie

Le sonnet marotique : Retour du printemps.

Retour du printemps

La pervenche sourit, le papillon volette,
Le bouton d’or déjà rayonne de bonheur,
Tous les prés alentour charment le promeneur,
Le printemps revenu balade sa palette !

L’éclatante jonquille avec la violette,
Réveillent tendrement l’insecte butineur,
Pendant qu’une jacinthe, en son rêve flâneur,
S’amuse à taquiner le brin de ciboulette !

Dès que le mimosa calme son flamboiement,
Le fier camélia, dans son bel engouement,
Ourle tous ses boutons pour imiter la rose.

Primevères, crocus ou muscari bleuté,
Tout un monde floral se fait une beauté,
Et moi face au jardin je m’attelle à ma prose !

Annie

Le Rondel : Paradis perdu.

Maison de ma grand-mère paternelle que j’ai revue cet été…  C’était un paradis lors de mes séjours chez elle  !

Paradis perdu

Le paradis je l’ai connu,
Entre un lit clos et une armoire ;
En fouillant bien dans ma mémoire,
Un souvenir est revenu !

Qu’importe son fil si ténu,
Il s’est blotti dans mon mémoire ;
Le paradis je l’ai connu,
Entre un lit clos et une armoire !

Grand-mère avait le corps menu,
Mais son reflet d’or et de moire,
Remplit le cœur de mon grimoire !
Le paradis je l’ai connu,
Entre un lit clos et une armoire.

Annie Poirier