BLOG EN PAUSE

Le verger de la France
Quand l’horizon s’étire en vallons cotonneux
Mon regard cherche encor d’un vieux moulin les ailes ;
J’ai le cœur qui bat fort, serait-il amoureux
De cet endroit magique aux senteurs de prunelles ?
Il y fait chaud l’été, jusque sous les tonnelles
Où s’accroche la vigne à de vieux troncs noueux
M’invitant à penser que les heures sont belles
Quand l’horizon s’étire en vallons cotonneux !
A leur dieu tout là-haut brûlant de mille feux
Sourient les tournesols dans leurs jaunes dentelles ;
Accompagnant les ris – éclats majestueux –
Mon regard cherche encor d’un vieux moulin les ailes.
Défilent les vergers, pleines sont leurs mamelles
Du sirop de leurs fruits ; oh rien n’est plus fameux
Que ce péché de chair au goût de mirabelles !
J’ai le cœur qui bat fort, serait-il amoureux ?
Et dans les champs dorés les blés sont en cheveux,
Frissonnent de plaisir tant que les alumelles
N’arrivent pour tailler les toupets généreux
De cet endroit magique aux senteurs de prunelles.
J’aime de ce pays toutes les étincelles
Que le soleil ravi lance du haut des cieux,
Pour les fondre au sommet des neiges éternelles
A tel point qu’aujourd’hui je referme les yeux
Quand l’horizon s’étire…
Annie