Les caprices des saisons
Des fleurs sur ma fenêtre et du soleil enfin,
Est-ce donc le printemps qui s’est trompé d’horloge ?
S’attablant au jardin pour apaiser sa faim
Il taquine l’hiver et même le déloge !
L’automne en sa saison fut bien le plus gourmand,
Depuis l’heure d’été, pleurant de son déluge,
Il avait dévoré jusqu’au moindre gourmand,
Et privé de dessert le bonhomme et la luge.
Sur les pas japonais s’étale le gazon,
Faut-il déjà tailler dans l’épaisse toison
Afin d’apercevoir un ris de pâquerette ?
Le crocus s’est montré depuis belle lurette
A la douce pensée au grand cœur généreux,
Savourant un silence en son rêve amoureux…
Annie