Fantômes su soir
Ma vie est un désert peuplé d’ombres chinoises,
Qui viennent dans la nuit taquiner mon sommeil.
Les songes du passé, dansant leur gaudriole,
Défilent comme un film que l’on tourne à l’envers !
Hier a décidé de me chercher des noises,
Et pourtant, aujourd’hui, le rose et le vermeil,
Cherchent à retrouver leur seule gloriole,
Redonner des couleurs au gris d’un univers…
Ainsi chaque matin je m’applique à renaître,
L’esprit, ce vagabond, quitte son encensoir,
Comme une sentinelle au seuil de sa guérite !
Dès que le soleil d’or taquine ma fenêtre,
Enfin, j’oublie un peu les fantômes du soir,
L’espoir devient plus doux qu’un cœur de marguerite !
Annie