Si vous aimez les livres et la poésie, voici un nouveau recueil édité aux éditions Stellamaris ( mon éditeur) Souvenirs d’enfance . Il regroupe les poèmes lauréats d’un concours organisé par Afropoésie au profit de l’association HELPED.
Vous y retrouverez mon écrit, Grand-mère Bretonne, ainsi que de nombreux poèmes amis ! Bravo à cette association !
http://editionsstellamaris.blogspot.com/2020/10/souvenirs-denfance.html
Grand-mère bretonne
Il est de ces parfums qui hantent ma mémoire,
Déroulant du passé le plus beau souvenir,
Celui de mon aïeule au pays du menhir,
De la coiffe bretonne et d’une ancienne armoire…
Quand l’âtre chantonnait les émois du matin
Le vieux meuble de chêne étirait ses jointures ;
En demeurant blottie entre mes couvertures,
J’espérais simplement que dure ce festin !
Les yeux malicieux de grand-mère l’idole
Pétillaient de sa joie à me faire plaisir,
Mon bonheur était tel qu’il me voyait rosir
Dès qu’un fumet connu lançait sa farandole !
Alors je bondissais comme un chaton malin
Avide de goûter les crêpes en dentelle
Dont la chaleur encor, tendrement maternelle,
Longtemps demeurera dans mon rêve orphelin.
Au clic-clac des sabots répondait la pendule
Égrenant chaque instant de ses doigts dégourdis
Afin de rappeler que même au paradis
Chaque minute offerte apporte sa ridule…
Annie Poirier
Hommage à Flormed
Ô Flormed mon ami, ta douceur est un songe
Que je pose à la brune au bord de l’encrier,
Où des mots de silence à force de crier
Arrachent tous les fils du tissu d’un mensonge…
Dans ce monde cruel à qui donc se fier ?
Quant à moi j’ai choisi dans les pleurs de ton âme
D’en croquer tous les fruits aux senteurs de cinname ;
Il m’en faut tant et tant pour mieux versifier !
Au jardin de ton cœur mon cafard se repose,
J’y trouve une sagesse en costume de rose
Qui caresse un amour et lui donne la main.
Reçois donc aujourd’hui le cadeau de ma plume
Car nous ne savons pas ce que sera demain,
Et tu verras ce soir mon espoir qui s’allume.
Annie
Notre lien, Annie, est un féerique songe
Dont le roseau, baisant en douceur l’encrier,
Éclaire le parcours des yeux aimant crier
Merveille, par amour des rimes sans mensonge.
Le jour où nos esprits avaient dû se fier
À Boileau, son bel Art fut l’élixir dont l’âme
S’enivra pour en faire à jamais son cinname,
Son exquis marasquin pour bien versifier !
Que notre inspirateur et guide, en paix, repose !
Je m’en vais, chaque soir, baigner, à l’eau de rose,
Sa luisante épitaphe, un encens à la main.
Grâce à lui, mon calame, allié de ta plume,
A pu forger des vers qui seront lus demain,
Par nos petits enfants. Que ton bougeoir s’allume !
M.Z…